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L’histoire de l’astronome Hypathie / Hypatia en poésie et musique

Un poème en français de Christina Goh et une musique rock de Catherine Capozzi pour un titre en batterie acoustique, électronique, et djembé. Une fusion inédite pour souligner la force d’une mathématicienne caractérisée par la passion de la transmission.

Le titre Hypatia est un poème qui retrace en symboles la vie connue à ce stade de la scientifique Hypathie d’Alexandrie en Egypte en Afrique (Maïeutique comble de joie, l’intellect est mère) : son apprentissage de la philosophie platonicienne, sa passion pour la bibliothèque et la transmission au plus grand nombre, ses travaux (mathématiques, astronomie) mais aussi son choix du célibat malgré sa beauté évoquée dans les archives et son assassinat qui ne la fera pas taire (le silence n’est pas la fin, rien ne vaut la force de l’onde). L’histoire d’Hypathie et son combat contre le fanatisme parlent encore.

Hypatia était une experte dans les domaines qu’elle maîtrisait mais elle transmettait aussi ses connaissances en toute accessibilité. Elle remplit pour moi la fonction ultime de l’être : le partage. A mon petit niveau, en plein 21ème siècle, j’ai appris d’elle et je ne suis pas la seule. Une comète porte son nom. Les Rimae Hypatia sur la lune… Tout un symbole. La violence n’est pas la fin.

Christina Goh

Ce que l’histoire nous dit d’Hypatia
En savoir plus pour les intéressés.

Texte original grec d’une des sept lettres existantes de Synésios à Hypathie (photo d’une édition imprimée de 1553 par Adrian Turnèbe, archives du MIT USA).

Deux ans et autant de recherches pour un titre. Il aura fallu ces années pour concevoir le titre “HYPATIA” extrait de Bring Us Your Women EP, illustrant les figures antiques féminines des continents par le groupe US à double batterie Axemunkee de Catherine Capozzi, en featuring avec Christina Goh Concept. Deux batteries (de Tamora Gooding et Yuri Zbitnoff ), un djembé (Gotham Aymar), une basse de Jason Adams pour un poème en français sur un titre rock. Le tout enregistré et mixé par le référent Rafi Sofer à l’historique studio Q Division (MA, USA).

Chant pour Hypatie d’Alexandrie

Indélébile,
On l’a cru si fragile
De l’oubli elle triomphe
Raison jubile…

Des myriades, elle déclinait le nombre
Jusqu’aux étoiles, explorait les mondes
L’esthétique devenue sonde
de l’âme, de sa pénombre
Poésie devenue sonde
de la lumière, de l’ombre

On l’a cru si fragile…

Précieuse, l’encre coule de ses mains
Dans les archives, elle comptait nos voies
Dans l’Alexandrie des lois
Seul un livre au creux des seins
maïeutique comble de joie
l’intellect est mère !

Indélébile…
On l’a cru si fragile
De l’oubli elle triomphe
Raison jubile…

Des nébuleuses, elle dénombrait des lendemains
jusqu’aux étoiles, explorait les mondes
La violence n’est pas la fin
rien ne ceint la force de l’onde
Le silence n’est pas la fin
Nous, on explore les mondes

Les mondes…

Un poème explicité dans l’ouvrage ADMIRATIO (Petit registre tenu pour l’émerveillement) de Christina Goh.


Pour aller plus loin

Une petite pierre trouvée en Égypte en 1996 et nommée Hypatie serait bien d’origine « extraterrestre » (étymologie « hors de terre ») : elle correspondrait aux restes directs d’une supernova thermonucléaire.
Lire l’article de Léa Fournasson pour Futura Sciences.