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Perspectives – L’infiniment petit est l’infiniment grand

« L’azote dans notre ADN, le calcium de nos dents, le fer dans le sang, le carbone dans nos tartes aux pommes ont été faits à l’intérieur d’étoiles qui se sont effondrées. Nous sommes faits de poussières d’étoiles. » 

Carl Sagan (1934 – 1996), cosmologiste, astrophysicien comptant parmi les fondateurs de l’exobiologie.

« Il ne s’agit pas seulement d’étoiles qui s’effondrent, mais aussi d’étoiles qui fusionnent, d’étoiles qui rotent, d’étoiles qui explosent et du début de l’Univers lui-même. »

Jennifer Johnson, astrophysicienne américaine, coauteure du graphique sur l’origine des éléments du système solaire. Extrait tiré du blog Science Blog From The SDSS. 

Les éléments qui nous composent sont des tissus vivants de molécules. Ces dernières sont constituées de quelque sept milliards de milliards de milliards d’atomes de carbone, d’oxygène, de fer, d’azote, de calcium. Quatre-vingt-dix-sept pour cent d’entre eux sont d’origine stellaire (fabriqués au cœur des étoiles). Ce sont ces mêmes atomes que l’on retrouve dans les arbres, les fleurs et tous les animaux. 

Si les scientifiques s’accordent à dire que nous sommes poussières d’étoiles, le vivons-nous dans notre expérience au quotidien ? Voyons-nous cet universel dans notre intimité ? 

Pourtant, tout nous l’évoque… 

Reviendrai-je sur le sel de notre sueur qui se fond dans celui des mers ? Comment ne pas entendre le bruit de ces vagues de sang, celles de l’intérieur de notre corps, quand on porte à notre oreille ce grand coquillage issu de l’océan ? Et ce feu intérieur qui nous traverse en continu et nous rend conducteur, une vérité qui nous tient loin de nos lignes à haute tension, des orages et de ses tonnerres… Poussières du désert, celle du vent ou des étoiles… 

Oui, l’infiniment petit et l’infiniment grand semblent se fondre l’un dans l’autre. Comment compter les grains de sable, nombreux, comme ces points lumineux lointains, ces galaxies répertoriés par nos engins ? Oui, un monde dont nous ne connaissons ni le commencement ni la fin, et pour quelle échelle de grandeur ? 

Oui, j’ai toujours été admirative de l’immense étendue de mon ignorance. J’y trouve toujours une source inépuisable d’humilité quand je me laisse aller à l’illusion de maîtriser quoi que ce soit…

Extrait – L’infiniment petit est l’infiniment grand – Note 4 / Retours – ADMIRATIO (Petit registre tenu pour l’émerveillement) de Christina Goh